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Hercule à la Renaissance

Analyse : Hercule et l'hydre

Source: Externe

 

Hercule et l'Hydre, vers 1475, Antonio del Pollaiuolo, (Florence, musée des Offices)

Elements d'analyse: Quels sont les caractéristiques de la Renaissance de ce tableau et que nous apprend-t-il sur le regard pose sur Hercule par le peintre ?

 

  • Très grande attention au corp humain, corp en mouvement, très dynamique, état de lutte; Antonio del Pollaiuolo a effectué des dissections afin de mieux comprendre l’anatomie humaine pour se perfectionner dans le domaine de l’art

  • On retrouve la perspective, un élément majeur de la peinture à la Renaissance qui la différencie du courant pictural précédant, le gothique: la perspective rend les personnages vivants et permet l’illustration d’expressions et de sentiments, mais aussi des positions du corps élaborées et en mouvement. Nous pouvons remarquer la peau de lion d’Hercule s’onduler au battement du vent. Avec la Renaissance, le personnage est encadré dans un décor. Ici, le paysage donne un effet spectaculaire. Hercule est comme soulevé par la plaine qui se trouve derrière lui. Ainsi, grâce à la perspective, l’image reflète la nouvelle mentalité de cette période de changements.

  • Le monstre essaie de s’emparer du héros en s’agrippant à sa jambe, mais celui-ci le détourne en le tenant réciproquement, mais par le cou.

  • Hercule maître de la situation, domine l’Hydre, pas un signe de faiblesse, exemple de bravoure, va vaincre le monstre

  • Habillé du Lion de Némée (attrait classique d’Hercule)

  • Nu, corp resplendissant, couleur vive presque dorée : demi-dieu en opposition à l’Hydre très sombre et qu’on distingue difficilement par rapport au décor

  • Beaucoup de courbes (l’Hydre et le paysage)

  • Sa position, la perfection de son corp, ainsi que la palette de couleurs choisies pointe le doigt vers des valeurs héroïques, notamment le courage et la bonne volonté de tuer le(s) monstre(s)

  • Hercule est un demi-dieu, cependant, en tant que demi-dieu issu de la mythologie grecque, ses attraits sont humains. En effet, les dieux grecs ressemblent à des hommes en toute leur splendeur. On reconnaît les reconnaît grâce à des objets, des animaux, des accessoires spécifiques leurs, comme par exemple le bouclier et la chouette pour Athéna, les éclairs pour Zeus, les raisins pour Dionysos ou la harpe pour Apollon. Hercule se fait généralement connaître par sa peau de lion et, bien que plus rarement, par sa massue. Dans le contexte de l’humanisme, l’Homme est regardé d’un nouvel oeil, il prend en quelque sorte la place de Dieu, car les humain se concentrent dès la Renaissance sur la puissance (dans tous les sens) de l’Homme.

  • Antonio P. : “orfèvre, sculpteur, peintre et graveur italien (Florence vers 1432-Rome 1498). Formé dans l'atelier de Ghiberti, il est d'abord orfèvre. Dessinateur vigoureux, passionné d'anatomie, il peint une série des Travaux d'Hercule pour le palais Médicis (disparus ; versions de petit format aux Offices) [...]” (plus de détails :http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Pollaiolo/138621#dtP1MbkuKXdSzAAA.99)

  • L’hydre a été élevée par Junon/Héra, l’ennemie jurée d’Hercule. Parfois, au début de la Renaissance, surtout, l’hydre prend l’apparence d’un dragon ailé.

  • Hercule tue l’hydre à l’aide de son neveu Iolaos. Hercule coupe les têtes et Iolaos les cautérise les cous afin qu’elles ne repoussent pas. Il empoisonne ensuite ses flèches dans le sang de la créature.

 

 

Mais qu'en dis le texte ? en voici un extrait ci-dessous :

Pour des hommes pétris de culture humaniste, la référence à l'Antiquité est omniprésente. Ainsi, toutes les figures mythologiques, historiques ou héroïques sont convoquées pour souligner les aspects sur lesquels on entend insister, transformant très tôt Henri en héros de légende, mi-homme mi-dieu. Au fil de ces récits, Henri est donc décliné sous les atours de Mars, Apollon, César, Alexandre ou Auguste en majesté.

Dans cette litanie, le thème du nouvel Hercule ou de l'Hercule gaulois (représenté avec massue et peau de lion) est particulièrement utilisé et devient même, à partir de 1592, la représentation majoritaire du roi. L'association du roi et d'Hercule n'est pas nouvelle à l'époque d'Henri IV. Il y a longtemps que les souverains français se reconnaissent dans la légende qui voulait qu'Hercule ait engendré la dynastie gauloise.

En associant étroitement Hercule et Henri, tous deux ayant, selon la légende, tué un serpent dans leurs berceaux – c'est bien entendu la force physique, la robustesse et le courage du premier que l'on veut faire rejaillir sur le second. C'est aussi une façon d'ancrer plus encore le roi à ses prédécesseurs et ainsi faire taire les critiques sur sa légitimité.

L’association du roi et d’Hercule n’est pas nouvelle à l’époque d’Henri IV. Il y a longtemps que les souverains français se reconnaissent dans la légende qui voulait qu’Hercule ait engendré la dynastie gauloise.”

 

source : 

http://classes.bnf.fr/heros/arret/02_3.htm

 

Pour approfondir :

Etude de tableaux :http://dame-licorne.pagesperso-orange.fr/CHASSE/36-%20HERCULE.htm

Contexte Historique : Henri IV, Hercule, Renaissance & Humanisme :http://www.henriiv.culture.fr/fr/uc/05_00_02?version=mobile 

Pour en savoir plus sur l'humanisme :

http://classes.bnf.fr/dossitsm/humalumi.htm 

http://expositions.bnf.fr/savoirs/visite5.htm 

Le modèle héroïque de l'époque :http://classes.bnf.fr/heros/arret/01.htm

La renaissance: http://www.histoiredelart.net/courants/la-renaissance-1.html

 

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Hercule à la Renaissance
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